La mobilité sur son smartphone.
December 05, 2020
Image : Olivier Prt
La mobilité sur son smartphone.
Avoir l’information dans la poche pour se déplacer selon ses besoins.
La facilité à se déplacer sans horaire prédéfini, et quasiment en instantané, est possible grâce aux smartphones et aux applications qui rayonnent autour des mobilités.
On dit qu’une personne se déplaçant, c’est plusieurs services à sa disposition : un chauffeur Uber pour se rendre à la gare TGV la plus proche, la réservation du billet de train sur une application, l’achat du billet de bus via SMS. On parle alors de MAAS, Mobility As A Service.
Quelles sont les applications disponibles en France ?
Comme pour l’automobile, le marché évolue. Là où avant, dans les années 2000, on cherchait un itinéraire sur Mappy.fr, aujourd’hui les automobilistes vont utiliser l’application Waze ou Google Maps.
Pour le piéton qui souhaite utiliser les moyens de transport à sa disposition, il y a plusieurs applications proposées. Je me souviens encore du jour où un ami m’a fait découvrir Citymapper. J’ai trouvé ça très pratique et comme une petite révolution dans ma façon de me déplacer à Paris. Fini les prises de tête sur le site de la RATP pour comprendre que sur les 3 itinéraires proposés se font exclusivement en métro alors que d’autres moyens de transport comme le vélo divisent par trois le temps de trajet.
Initialement, il y avait le métro, l’Autolib, le vélo, la marche… Aujourd'hui l’application Citymapper laisse le choix entre la trottinette électrique, le scooter partagé, le taxi ou encore les véhicules partagés.
Ce qui change par rapport au site de la RATP.fr, c’est que l’itinéraire évolue en temps réel. En fonction des grèves, incidents voyageurs ou colis suspects, l’application va me proposer les trajets les plus courts et m’informe des perturbations. Et si l’envie me prend de faire un trajet de type balade, je peux faire le choix de faire une partie à pied ou en bus.
J’ai toujours utilisé Citymapper à Paris pour le simple fait que j’ai trouvé l’application très fidèle à mes besoins d’usage du quotidien. Pour les besoins de NovMob, je me suis intéressée aux concurrents.
J’ai beaucoup entendu parlé de Moovit. Alors par souci d’équité, je l’ai téléchargée. La première impression est que l’offre semble plus limitée. Pour un même trajet, on me propose le RER, le bus, la marche à pied, le vélo ou un trajet via Uber. Je suis moyennement convaincue. Je pense la supprimer de mon téléphone prochainement.
Jamais 2 sans 3. Je vérifie ce que me propose GoogleMaps pour le même itinéraire. A ma grande surprise, j’ai plus de choix que Moovit. Il y a évidemment l’itinéraire en voiture, à pied, en vélo, les transports en commun RATP, le covoiturage Blablalines et les chauffeurs VTC comme Bolt, Freenow ou Uber. J’avais déjà entendu que GoogleMaps s’était amélioré dans la qualité des informations transmises. Je l’ai déjà expérimenté en tant qu’automobiliste. Ça a l’air aussi vrai dans le domaine du MAAS.
Par souci de bonne conscience, je laisse une seconde chance à la RATP en téléchargeant son application. Simple et épurée, la première impression est plutôt bonne. D’autant que l’on me demande d'interagir si les informations ne sont pas justes, et ce à plusieurs reprises lors de ma recherche d’itinéraire. Cela me plaît car cela fait intervenir la communauté des passagers. Point de vue itinéraires proposés, j’ai le choix entre les transports proposés par la RATP, la marche ou le vélo. Rien d’autre.
Le point que je trouve intéressant, c’est la notion de tarif. Quand on circule en île de France sans Pass Navigo, il est toujours un peu difficile de s’y retrouver. L’application propose également le paiement via le téléphone moyennant l’installation de l’application “Ticket sans Contact”.
Et pour ceux qui sont un peu nostalgiques des stations de métro, vous pouvez retrouver les mêmes alertes données sur les perturbations du trafic sur votre téléphone. Pas de dépaysement.
J’ai hâte de voir ce que Mappy va apporter à la RATP. En effet, depuis le 01/11/20, la RATP a annoncé publiquement sur son site web le rachat du 3ème acteur français de la mobilité (Source Médiamétrie 2020) dans un souci de “développer un leader français de la mobilité digitale”. un nouvel élan pour un MAAS à la française? Affaire à suivre.
En résumé, je retiens qu’il y a beaucoup de solutions proposées en termes d’application MAAS. J’ai choisi la région parisienne et cela existe dans d’autres grandes villes en France. La plus complète pour moi est Citymapper qui existe à Paris, Lille, Nantes, Lyon, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse et Marseille pour la France.
Comment utiliser son application MAAS?
C'est assez intuitif finalement. A la première utilisation, la plupart des applications vous proposer un petit tutoriel sur les principales fonctions proposées. La prise en main se fait en moins de 5 minutes pour les plus à l'aise.
Dans tous les cas, pour améliorer l’expérience utilisateur, on vous demandera de vous géolocaliser. A vous de voir si cela est nécessaire de suivre pas à pas votre application. Cette fonction peut être utilisée dans une ville ou un quartier totalement inconnus et dans un moment où l’on est pressé. Personnellement, j’aime bien me perdre pour justement découvrir de nouveaux itinéraires “bis” et ainsi peut-être alimenter les MAAS qui font appel de plus en plus à la communauté d'utilisateurs.